Je viens me poser comme une couverture sur cette nature sauvage. Je ne parle pas de nature à proprement dite, mais de cette nature de bétonne humaine. Il est vrai que je suis glaciale, mais je suis un manteau, une couverture pour réchauffer les microbes. Ils tremblent quand j’arrive. Je suis vôtre survie, aussi…
Mais ces humains, ils m’éjectent avec leurs drôles de machines. Ils me chassent à coups de pelle, de balai. Pourtant, ils sont bien contents de me trouver, pour me masser avec ces trucs blizzards aux pieds. Ils veulent pas de moi alors qu’ils m’appellent pour permettre à un homme, habillé en rouge muni d’une barbe blanche comme moi, de surfer jusqu’à eux.
Ils me martyrisent en me jetant de l’eau, du sel. Si je veux me baigner, je sais où se trouve la mer. Tous, ils me piétinent. Il est vrai que j’ai un petit tempérament froid mais je ne suis pas une bête pour qu’on me rejette comme cela. Je suis comme du coton quand je viens du ciel. Je me tricote de moi-même quand j’arrive sur leur sol. Que puis-je dire de plus ? Ah oui ! Je ne suis pas une mise en scène, pas besoin de me donner trois coups pour que je me retire laissant place à votre théâtre.
Je suis en mode posé et j’y suis bien. Seul le soleil de ses sales pattes de rayons pourrait me faire déguerpir à force de me brûler. Je me morfonds d’une couleur neutre pour vous accompagner dans cette période hivernale. Les hommes me transforment en une sorte de gros bonhomme. Ils m’enfoncent un légume pour imiter leur nez. Je ne suis pas un parterre à cultiver. De plus ils m’emmitouflent d’une écharpe mais je n’ai pas froid. Ils ne pensent qu’à eux, peu importe les autres.
Ils sont ravis de me voir, une ou deux journées grand maximum. Après ils me critiquent car je suis froide. A cause de mon humour glissant, ils me tempêtent. Avec eux, on a plu le droit de vivre, de s’exprimer en se montrant. Suis-je une caricature aussi horrible pour qu’on me bannisse ainsi ? Dois-je déposer mon crayon pour m’effacer ? Pour qu’ils puissent chaleureusement profiter de leur Dieu Soleil , mon pire ennemi. Endoctrinés par ses chaleureuses caresses, ils se laissent entraîner. Aveuglés, ils se laissent passer au barbecue. Il est (Le) temps pour moi de me rhabiller pour l’hiver prochain. Désolé de m’être emporté, mais voilà je n’aime pas qu’on me marche dessus. Il n’y a pas qu’eux qui sont Charlie ! C’est la terre entière. Heu ! Non sauf les…
« Une photo, quelques mots »
Chouette inversement du point de vue
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Merci, observer ne veut dire être glacial, on ne regarde ce qui nous intéresse, alors qu’autour il y a tant à voir.
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Tu fais parler les mouettes puis la neige ! J’ai hâte de connaître la photo du prochain atelier pour savoir à qui tu vas donner la parole 😉 ! De très jolis passages sur le caractère versatile de l’espèce humaine…
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Merci pour ce commentaire. Faire vivre quelques instants les choses les rend vivant aux regards des autres.
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Je n’aurais jamais pensé à faire parler la neige, bravo !
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Je suis glacé d’émotion, je suis fondu au cœur, merci
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Original, ce point de vue !
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Merci, c’est juste un glaçon d’explication…De voir la situation.
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La neige s’exprime enfin!
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Oui, je suis parti sur une pente glissante, mais j’ai eu chaud, 😉
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Bravo pour cette idée de personnification à laquelle je n’aurais jamais pensé.
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Merci, je pense que l’imagination fond de notre tête.
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Oui voilà une approche vraiment intéressante et originale. J’aime bien cette colère froide qui domine le texte.
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Merci pour ce commentaire. Alors, je voulais à la base rendre mon texte plus chaud, mais à chaque fois il disparaissait.
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ahhh oui 😉 , j’aime énormément aussi !
Five stars *****
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Merci, j’étais gelé en l’écrivant, mais réchauffé par vos commentaires, 😉
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L’homme déneige quand la Reine des neiges s’installe…sauf à la montagne
c’est vrai on ne se met pas à la place de la neige que pense t elle cette enjôleuse ???
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Très joli commentaire, on devient esclave du temps, la neige est belle, mais froide en retour.
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Une piste bien traitée, un point de vue au flocon près, Il est vrai que la neige ne m’avait jamais échauffé les oreilles. Et ce n’est pas arrivé… car c’est un grand plaisir de lire ton angle encore une fois original et bien mené. Très envie de voir ce que tu vas nous réserver la semaine prochaine…
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Merci je me sens emmitouflé par vos commentaires, le froid n’est plus, la neige fondue laisse place à mon imaginaire en attendant la photo prochaine. Pourtant je ne suis qu’un petit flocon qui virevolte pour se déposer en texte libre.
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Un flocon poète et joueur 😉
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Un feu de joie dans un monde froid.;-)
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J’ai beaucoup aimé votre texte! Et les jeux de mots! C’est très bien tourné et agréable à lire! Bravo!
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merci encore un flocon gentil qui va combler mon jardin d’hivers.
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Vu d’en bas, ça a une toute autre gueule. Point de vue singulier, et l’acéré du flocon (sic).
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Merci, je pense que voir les choses autrement réchauffe les climats glaciaux.
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Absolument ,)
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Drole d’idée de faire parler la neige! Mais comme c’est bien écrit, on se laisse prendre!!!
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Alors mon but est atteint, une boule de neige dans le mille (flocons), 😉
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Un point de vue intéressant !
L’humain aussi n’aime pas forcément qu’on lui marche dessus . 😉
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C’est cette image que je voulais glisser. 😉
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intéressant ta façon de penser ..côté neige ou arbre comme la dernière fois 😉
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Merci pour le commentaire.
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C’est peut-être en pensant à ce qu’elle pense que je la laisse fondre seule 😉
(et j’aime beaucoup aussi les réponses rigolotes et poétiques que tu écris aux commentaires)
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Quel compliment ! Merci ! Un poète qui ne fond pas.
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Un plaidoyer à la neige … bien vu 🙂
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Un beau flocon que votre commentaire, merci
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De superbes trouvailles linguistiques, je me suis régalée, les trucs blizzards, je me tricote moi-même, ça réchauffe l’esprit.
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Je suis content que mon repas au coin de la cheminée à l’abri du froid vous ait régalée.
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Faire parler la neige!?! Quel imagination, bravo! 😉
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Mon imaginaire virevolte tel un flocon pour se partager avec d’autres.
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Je suis bien d’accord avec la neige! Elle est tellement belle, personne ne devrait lui marcher dessus.
J’aime beaucoup ce point de vue original!
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Je ne sais pas trop quoi répondre sur ma neige blanche, peut-être simplement merci.
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