Texte réalisé sur une idée de Léiloona
« Je vois que t‘as toujours la fumée au bout du bec.
– Oui, je suis là pour animer le cancer du poumon. Mais dis-moi, toi, tu es toujours dans un fond de verre !
– Oui aussi vrai, mais je suis pour la cyphose du foie.
– Tu voulais dire la cirrhose, des fois.
– C’est-ce que je viens de dire.
– Si on veut. Tu l’arroses des fois un peu trop. Tu devrais prendre l’air, tu es tout rouge.
– Ne te moque pas. Je fuse bon cru de croire que je serais la vedette de ce moment.
– Tu es à l’honneur bien trop souvent. Pour une fois, tu n’es qu’accompagnant.
– Oui, je suis là moi au moins. Toi tu pars toujours en cendre !.
– Je ne suis que le clonage du mal pour leur bien-être. Mais tu n’as pas à te plaindre, toi qui passe sous la critique des grands hommes.
– Tu trouves ça intéressant de se faire reluquer les fesses, pour qu’on te dise : “il a une belle robe, il est fruité cette année, il a du goût.” Tu trouves que c’est une vie, ça ?
– Je ne voulais pas te blesser dans…Hem ! Hem ! Le blanc de ton cœur. Veux-tu te roser de mes excuses ?
– Oui, bien sur. Dis-moi on est là pour quoi exactement ?
– Ben, on attend. Un des leur vient de subir un règlement de compte. Pour une fois que ce n’est ni toi ni moi qui les fumons.
– Mon degré est en ébullition, je me souvenais plus. Et,,,
– Chut ! Ça commence.
– T‘enflamme pas, ce n’était pas une grappe de questions, juste une quest…
– Chut ! Tu es enivrant à force.
– Je perds mon souffle, je meurs, je suis juste mort et je tiens à vous lire ces quelques mots…vitales pour moi.
La balle me pénètre, Je ne l’ai pas vue venir. Pourtant la douleur me fait gémir. L’odeur de mon sang qui coule me la rappelle. Je meurs, vidé, mon souffle s’éteint. Je ne vois plus que l’ombre de ma mort. Je me sens seul, en portant ma mort qui m’emporte. Le silence m’entraîne vers cette voie de lumière. Ma flamme ne brille plus. Je me laisse sombrer à bout de force, bercé par le rayonnement. Une voix m’appelle avec l’énergie que je n’ai plus. Je suis là, entouré par je n‘sais qui. Mes yeux pleurent ce monde que je quitte. Mes oreilles n’entendent plus ces cris, elles n’écoutent plus que mon cœur. Mon nez ne sent plus les odeurs de la vie, il ne sent que le battement de mon souffle qui s’envole. Je suis là, allongé et je me regarde mourir sans un geste pour moi. Je ne suis plus. Je ne vis plus pourtant je suis là. Écoutez-moi, je vous crie ! Ne pleurez pas ! Regardez-moi ! Je vous appelle. Entendez-moi je vous en supplie. Tenez-moi la main. J’ai besoin de vous tenir pour ne pas me noyer dans vos larmes. Soyez-là pour moi, je pars. Soyez-là pour m’accompagner, ne soyez pas égoïste. J’ai besoin de vous. Retenez-moi, je ne suis pas prêt. Ne m’abandonnez pas. Je ne veux pas y aller. Je veux vous revenir. La couleur vitale s’échappe, celle du noir me rattrape. Je reste figé sur nos photos, sans vie, alors que jadis je les regardais avec vous. Rappelez-vous, ces moments d‘oxygène. Je ne suis plus. Je suis devenu jaloux. Je suis devenu rancunier. Je vous en veux, j’aimerais tellement vous remplacer. Je suis parti, mais je ne suis pas loin, je vous attendrai. Vous me manquez ! Je vous vois, je vous sens, je vous écoute. Vivez ! Oui vivez ! Vous portez le souffle que je n’ai plus. Je ne voudrais pas être meurtri par votre attitude. Alors, pas de cinéma devant ma dernière demeure. Partageons cet instant, après vous pourrez finir par m’oublier. Je ne vous en voudrais pas. Je n’aurai plus d’anniversaire joyeux à vous donner. Je n’aurai plus de barbe pour vous accompagner en fin d’année, ni même d’étrenne à vous offrir. Je n’aurais que la pensée de vous rappeler que je fus parmi vous, vivant. Je ne veux plus de vos larmes, ni la fleur de la Toussaint. Je veux vivre. Oui ! Vous avez compris ? Je veux vivre. Ne me laissez pas mourir encore une fois. Croyez-moi, quand vous me rejoindrez, je vous attendrai les bras ouverts. Donnez-moi rien qu’un dernier souffle. Un pot pourri de mon vécu dont la senteur des souvenirs me redonnera la vie. Je ne veux plus être mort, alors laissez moi vivre à travers vous.
– Réveille-toi, c’est fini. Qu’est-ce qui lui a pris à l’auteur ? On vient combler accessoirement ces deux individus au look peu orthodoxe, pour le scénar d’un mec qui meurs et qui parle dans sa mort. Il nous prend pour des cons celui-là ou quoi ? J’ai pas signé pour être figurant dans une merde pareille !
– Hein ? Quoi ?
– Je disais que le narrateur devrais peut-être arrêter de te consommer, car pour le moment je suis le seul censé.
– Ok, ok !
– Tu vois ? Le plus misérable dans tout ça, c’est que nous on est qu‘éphémère. Mais quand tu vois les agissements de ces êtres dits intelligents, se foutre de tout, se permettre tout et les voir pleurer quand le mal est fait, franchement.,, On est peut-être plus éphémèrement de réalité qu‘eux, tu crois pas ? Même notre Dieu addiction est le plus grand.
– Hein ? Hic ! Tu me disais ?
– Que ton rôle, aurait dû être écrit par l‘auteur, à jeun.
– Qui c’est qui dit qu’on est à la hauteur d’Agen…
– Laisse tomber ! Je vois que mes espoirs tombent en fumée. »
Bravo pour ces jeux de mots et ces métaphores on ne peut plus filées. J’aime beaucoup ton idée de départ aussi.
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Merci pour ce beau commentaire. Qui unit jeux de mots et métaphores amènent de l’humour…
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Beaucoup aimé les métaphores et les divers rebondissements, bravo 🙂
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Merci, j’aime aussi, l’ambiance est donnée ainsi…
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Très bonne idée de départ ! J’aime beaucoup les jeux de mots qui nous entrainent dans l’histoire. 🙂
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Quelle histoire je ne contrôlais plus mes personnages.
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In vino veritas.
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In vino veritas… C’est sur…merci
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ah ah , alors là ils y sont jusqu’au cou !
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Merci et oui jusqu’au cou !
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Que de jeux de mots très agréables, bravo 🙂
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Merci, le but étant gagné pourtant j’ai ramé…
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Particulier.
Je me demandais quel point de vue tu allais aborder avec cette photo – c’est bien trouvé. Bravo pour les jeux de mots et j’ai bien aimé l’idée de l’auteur sous emprise lors de la rédaction…
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Merci vue que notre chère Leilonna ne me gâte pas sur les photos pour mon style d’écriture, mais de belles photos tout de même.
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très original comme toujours, j’aime 😉
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Merci comme d’habitude, je reste moi-même…
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un vrai dialogue de sourds, mais c’est normal, il ne vivent pas dans la même sphère!
excellente idée de point de vue, une fois de plus!
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Une fois de plus merci, je m’amuse bien…
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Excellente idée de depart 🙂 J’adore tes jeux de mots.
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Merci, j’adore votre commentaire.
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plus qu’original… j’aime
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Merci, l’originalité rend vie moins routinière non
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Fumées et alcools … me v’la tout … retourné.
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Un peu dans la fête, on est ailleurs, après une bonne nuit s’impose pour remettre tout en ordre.
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Je passe mon tour, sauf pour la bonne nuit … une cuite et s’est la galère plusieurs looooooongues journées.
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Ping : Ode aux bikers (Atelier d'écriture) | Bric à Book
Bravo pour ces jeux de mots 🙂
Alcool et Cigarette, le combo gagnant !
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Un bon billet de loterie…
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Wow, suis soufflée par ton écriture ! 😮 Chapeau !
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Un grand merci pour ce commentaire.
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